La condition féminine semble avoir changé. Quoi que je n’ai pas vécu au 18eme siècle, je remarque que l’opinion générale pense que la femme est plus libérée, qu’elle a plus la possibilité de choisir sa vie, ses partenaires et sa sexualité.

Pourtant, aujourd’hui, je me rend compte que nous sommes toujours des sacs à foutre; que ces messieurs, avec leurs engins plus ou moins gros, se croient toujours des mâles surpuissant, gonflés d’orgueil du pouvoir qu’ils exercent sur nous.

Et, désolée mesdames, ils ont totalement raison. Certaines choses n’ont pas changé; il y a toujours les courtisanes et les épouses. Celles qu’on baise et celles qu’on aime. Si vous pensez exercer un quelconque pouvoir sur eux en leur offrant votre corps, détrompez vous! Il veulent juste, purement et simplement, vous baiser. Mon psy m’a dit un jour « les hommes aiment les femmes qu’ils désirent ». J’ai changé de psy!

C’est faux, les hommes n’aiment pas les femmes qu’ils désirent. Bien au contraire, un homme désire la femme qu’il a envie de baiser, et aime celle qui pourra surpasser sa mère. Les hommes aiment les femmes timides, un peu farouches, qui semblent fragiles et vierges. Sitôt que vous vous montrez entreprenante, avide de sexualité, voire excitante, il aura simplement envie de se rouler sur vous.

J’ai cru un court instant que ceci n’était pas une généralité, que certains hommes étaient différents et qu’il était possible d’établir une relation agréable avec sexualité régulière. Sans parler de grand amour ou de connerie sentimentale du genre. Juste faire un petit bout de chemin avec une personne qui vous satisfait sexuellement et intellectuellement.

J’ai couché, plusieurs fois même, avec mon meilleur ami. Je n’aurais jamais envisagé faire cela un jour, mais ce fut, ma foi, fort agréable et je recommençait avec plaisir. Pour moi rien ne changeait à part que nos rendez vous se terminaient régulièrement pas une partie de jambes en l’air. De plus en plus régulièrement en fait. Et lorsque je réclamais de le voir, de passer un peu de temps avec lui, comme du temps ou nous étions juste « meilleurs amis » il me reprochait de trop le solliciter;

Trop le solliciter! Hahaha, laissez moi rire!

Donc voila mesdames, même votre meilleur ami n’est pas à l’abri du syndrome du gros con. Il disent qu’ils nous « font l’amour » mais dans le fond ne font rien de plus que nous baiser. Et ne croyez pas qu’il envisagera d’entamer une relation avec vous. Sitôt qu’on leur offre notre corps, nous devenons simplement des containers pour surplus de l’armée* et nous pouvons oublier l’espoir de devenir à leurs yeux des femmes à aimer.

Oui, ce sont tous des gros cons, mais nous nous laissons prendre à ce jeu. Nous sommes nous-mêmes toutes trop connes, abusées par ces histoires de grand amour, coup de foudre, homme idéal et tutti quanti. La sexualité libérée nous a apporté cela qu’ils peuvent maintenant nous sauter sans culpabiliser ou avoir à nous respecter. Maintenant, ce ne sont plus eux les salauds qui abusent de notre fragile condition féminine, mais nous qui sommes trop casse couilles et exigeantes quand nous osons leur demander un peu plus que leur semence, qu’ils considèrent encore sacrée!

Que faire alors? Comment avoir une sexualité libérée tout en gardant en tête l’espoir de le trouver, ce garçon dont les téléfilms nous parlent tant? Je n’ai pas de solution, venant moi-même d’essuyer un cuisant échec qui, est-ce bien nécessaire de le préciser, m’a rendue quelque peut amère, je peux juste vous dire de faire attention; Les apparences sont bien ce qu’elles sont, les mecs sont bel et bien guidés par leur pénis.

Aigrie? Moi? Mais non...

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